Anjou, stages de sculpture chez François Chauvin

Une des sculptures de l'artiste sur fond blanc. Dans un gros morceau de roche aux couleurs terre, granit avec des reflets bleutés et anthracites, elle représente une forme abstraite, mélange entre une croix tassée sur elle-même, un idéogramme et une forme mathématique. Des découpes franches, légèrement arrondies,  comme de longues nervures en cratères sont inscrites à la verticale.

 

À Louresse-Rochemenier (49700), dans mon atelier, il est possible d’exercer toutes sortes de touchers sur de la pierre calcaire, du tuffeau.

 

 

Il y a quantité de sculptures à découvrir, de l’organique à des formes plus géométriques, avec des textures faites de la main du sculpteur et de la nature.

 

Il y a aussi de la pierre brute, issue de sites d’extraction sur place, calcaires à l’état de glaise ou alors durcis, ou bien recouverts de mousse, de lichen.

Toutes sortes de touchers: effleurer, lisser la pierre, la modeler en surface, donner forme, sculpter, «retirer des blocs», puis effleurer à nouveau pour contempler le travail réalisé. Avec la main ou avec une variété d’outils.

C’est ce qu’Armelle réalise dans le film de Luc Mareschaux, une captation en 18 mn de deux journées de stage de sculpture que je propose deux ou trois fois par an à des publics mixtes voyants et non-voyants.

Lorsque ces sculptures sont exposées, je propose la même expérience, sans outils: les pièces les plus humides restent modelables en surface, les plus sèches peuvent être grattées. Je mets un produit, une «peau», qui contient la poussière et qui est imperceptible à la vue comme au toucher.

Certaines de ces œuvres ont une vingtaine d’années. Ce qui joue sur elles, c’est les ultraviolets, la variation du taux d’humidité dans l’air et les contacts au sol, qui font aussi remonter l’humidité. C’est là que la patine se crée, que les pigments, aquarelles, brou de noix commencent à se diluer. Les surfaces deviennent grisâtres à l’œil et coquillées, ondulées sous les doigts.