Historique des expositions du «Musée pour aveugles» de Bruxelles

Voici une synthèse de la présentation que le musée fait de sa politique d’accessibilité tactile :

«Notre principale originalité est de proposer au public [déficient visuel] des œuvres authentiques, soit dans les collections permanentes, soit dans la salle d’exposition temporaire. Cartes en relief, moulages, maquettes… ne sont que des compléments didactiques. Le toucher est autorisé dans le parcours normal du musée pour certaines pièces égyptiennes, de l’Antiquité romaine, des véhicules hippomobiles, des meubles du Moyen âge et de la Renaissance, des céramiques contemporaines… Lors de la rénovation de la section consacrée à l’Islam, la conservatrice a prévu dans la muséographie, l’implantation de dix pièces à toucher, une par entité.»

«Dans les collections permanentes, aucun signe distinctif ne démarque les objets dont le toucher est autorisé. C’est le guide qui mène les visiteurs d’un objet à l’autre. Notre présence est aussi exigée par les conservateurs des différentes collections qui n’autorisent ce type de visite qu’avec l’accompagnement d’un membre du service éducatif.»

Le «Musée pour aveugles» désigne une salle d’exposition temporaire. «Cette activité a été initiée en 1970 par la Commission des Arts des Rotary Clubs de Bruxelles. Ces expériences ont été régulièrement renouvelées et confiées depuis 1975 aux Services éducatifs francophone et néerlandophone des Musées. Nous avons opté depuis 2005 pour un rythme de deux ans par manifestation car nous rencontrons des problèmes de financement et de disponibilité.»

En gros plan, des mains d'enfants touchent et manipulent les éléments d'une structure magnétique, composée de petits aimants argent, dans une cuve

«Le thème retenu vise à refléter l’un des trois axes essentiels des collections : l’archéologie, l’art européen et le non européen. Les objets sont sortis expressément des réserves ou même des salles permanentes.»

 

 

Liste des expositions réalisées

  • 1970, L’Art aux non-voyants
  • 1973, Les Animaux dans l’art
  • 1975, Le Bois dans la main de l’homme
  • 1976, La Pierre, de l’outil à l’œuvre
  • 1977, La Terre et le métal
  • 1978, Le Visage parle
  • 1979, L’Image du bouddha
  • 1980, La Belle Époque et la Belgique
  • 1981, La Cathédrale
  • 1982, La Trilogie de la femme
  • 1983, Exposition bilan
  • 1984, Entre le Tigre et l’Euphrate
  • 1985, Images des divinités hindoues
  • 1986, Animal sacré, animal symbole
  • 1987, Le Capitaine Cook et l’Océan Pacifique
  • 1988, Fouette cocher !
  • 1989, Île de Pâques : une énigme
Les têtes de l'Île de Pâques : sur une colline herbeuse, les têtes en pierre sortent à mi-buste, certaines droites, d'autres penchées, tout le long du mont
  • 1990, Ribambelle. L’enfant dans l’art et les traditions populaires
  • 1991, L’Art des steppes
  • 1992, Des pieds et des mains ou la confection de chaussures sur mesure
  • 1993, Les Sami. Peuple autochtone de Fennoscandie
  • 1994, Les Arts décoratifs aux Pays-Bas à la période bourguignonne et sous les Habsbourg
  • 1995-1996, Netzuké. Un Japon miniature
  • 1997, Les Gallo-romains en Belgique
  • 1998, Parcours de cristal. Vases et sculptures. 1950-1980
  • 1999, De l’Orient à l’Occident. Voyages sur la route de la soie
  • 2000, Terres des Andes. Céramiques contemporaines
  • 2001, Mythes et mythologie de la Grèce antique
  • 2002, De la draisienne à la bicyclette. Histoire du vélo au XIXe siècle
Art mural: sur un mur de briques rouges, un collage représente deux hommes en queue de pie, haut-de-forme, moustaches et barbe, se suivant chacun sur une ancienne forme de vélo: le premier sur l'un des premiers modèles de bicyclette, le second sur un monocycle
  • 2003, La Vallée des Rois. Artisans pour l’éternité.
  • 2004, Les Maîtres de la forge. Ferronneries européennes du XIVe au XXe siècle.
  • 2005-2006, La Ligne décorative. Art Nouveau – Art Déco.
  • 2007-2008, Sur la piste des Indiens.
  • 2009-2010, La Chine des derniers empereurs : entre fastes et simplicité
  • 2011-2012, Quand le corps se fait parure