Le 13.04.2021, sur le site de Télérama, Marion Rousset propose une Rencontre avec Élise Launay, pédiatre au CHU de Nantes, présidente du Groupe de pédiatrie générale sociale et environnementale. Voici les phrases-clés de cet «article réservé aux abonnés».

 

Sur une plage, un petit garçon, le visage radieux, fait un câlin à un adulte, au niveau des jambes qu'il enserre, la tête posée sur les hanches. La photo est prise à hauteur d'enfant.

 

Quelques principes contre la «pédagogie par la peur à la française»

• «On peut faire respecter des mesures barrières sans terroriser les gens.
• «La peur n’éduque pas les gens, jamais. Ça marche pour éviter de se faire écraser en traversant la rue, mais pas pour les comportements complexes en santé.
• «Il faut absolument garder en tête les besoins fondamentaux des enfants, assez bien définis par l’Observatoire national de la protection de l’enfance: des relations chaleureuses et stables, une protection physique, de la sécurité et de la régulation, des expériences adaptées aux différences individuelles et au développement…
• «on peut déroger à certaines règles pour protéger les enfants.
• «On ne peut pas maltraiter les enfants pour protéger les adultes. Ce n’est pas acceptable.»

Concrètement

• «il faut laisser la possibilité aux enfants d’avoir des interactions sans masque et ne pas les empêcher de se mettre les doigts dans le nez!
• «Se laver les mains après avoir toussé ou après être allé dehors est un bon geste qui leur servira toute leur vie.
• «S’ils sont complètement paniqués à l’idée de faire un câlin à leurs grands-parents, ça va trop loin.
• «Les moins de 6 ans, il faut les laisser tranquilles. D’autant que lorsqu’ils font des câlins à leurs grands-parents, ils arrivent à hauteur de leur bassin…
• «On peut limiter temporairement les bisous à Papi et Mamie mais en aucun cas il ne faut reporter sur eux nos angoisses.
• «En primaire, même si la relation verbale prend le relais, les élèves sont souvent très respectueux de la règle, donc ils peuvent vite devenir obsessionnels.
• «Si vous mettez le masque à votre enfant en lui disant «Mon pauvre chéri, courage, ça va être horrible», ce n’est pas pareil que si vous lui racontez qu’aujourd’hui c’est bal masqué.»

Consulter sur notre site
Ne pas rediaboliser le toucher mais le rendre conscient et
http://fondationdutoucher.org/un-virus-peut-en-cacher-un-autre »>Un virus peut en cacher un autre.

Lire l’article sur le site de Télérama.

Photographie d’illustration: Endho pour Pixabay.com