Nous avons le plaisir d’annoncer la parution de l’essai de Claire Richard intitulé Des mains heureuses, une archéologie du toucher, dont l’AFONT a publié l’appel à témoignages il y a un an. Voici sa présentation par l’autrice sur le site des éditions du Seuil.

 

Couverture du livre. Sobre, sur fond blanc, le nom de l'autrice et le titre Des mains heureuses écrit en rose, le sous-titre en noir. Un petit pictogramme représente deux individus s'enlaçant, une silhouette rose et une noire.

 

«En pleine épidémie de Covid, dans une maternité déserte, je me suis demandé si mon fils allait naître dans un monde irrémédiablement appauvri, sans le droit de se toucher ni de se rencontrer. Le confinement a été levé, mon fils est né, mais les «gestes barrières» sont restés. J’ai découvert l’immense continent des gestes de la maternité, tour à tour libérateurs et aliénants. J’ai alors commencé à réfléchir aux architectures tactiles, celles qui nous entravent et celles qui nous portent, et à imaginer une archéologie du toucher. L’amour et la perte, la tendresse et la violence, la transmission et la rupture, la naissance et la mort: et si l’on racontait notre vie sous l’angle des gestes qui la composent? Des mains heureuses qui nous font et nous défont?»
Écrivain et documentariste, Claire Richard a notamment publié Young Lords. Histoire orale des Black Panthers latinos (L’Échappée, 2017) et LesChemins de désir (Seuil, 2019). Son travail radiophonique («Cent façons de disparaître», «Le télégraphe céleste») lui a valu de nombreux prix nationaux et internationaux.

Image d’illustration: Couverture des Editions du Seuil.