«Plus un foie est malade, plus il devient fibreux et durcit», mais seule l’élastographie à résonance magnétique (ÉRM) permet aux médecins d’en avoir une représentation précise, complète et sans inconvénient pour les patients, au contraire des autres méthodes d’examen.

Vue des molécules internes d'une méduse par radiographie
À travers le portrait de sa co-inventrice française, la physicienne Sabine Bensamoun, un article de Sciences et avenir (avril 2020) présente cette nouvelle technique, déjà utilisée dans quarante centres radiologiques de l’hexagone. Elle sonde «les propriétés mécaniques des tissus mous du corps humain sans prélèvement», donc sans risque pour le patient, de manière plus complète que les autres imageries et de façon plus précise que la palpation manuelle. «La technique diffuse sous la peau des ondes de pression qui font vibrer les atomes d’hydrogène des molécules d’eau», «Les caractéristique de ces ondes […] varient selon la rigidité des tissus», ce qui permet d’en faire le relevé. soit une manière de visualiser des propriétés tactiles inaccessibles au toucher.
Les principes physiques de l’ÉRM ont été établis par l’Américain Richard Ehman dans les années 2000, mais c’est la chercheuse française qui a breveté ses applications concrètes aux maladies du foie, aux fibroses musculaires paralysant le visage et aux lésions des muscles profonds de la cuisse. Elle espère désormais des développements sur la délimitation des tumeurs cérébrales et sur le diagnostic précoce des maladies neurodégénératives, comme celle d’Alzheimer, «caractérisée par des dépôts de protéines qui durcissent peu à peu les tissus mous du cerveau».
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Sciences et avenir.

Photographie d’illustration: Hans pour Pixabay.com