main avec marteau frappant sur des timbalesCette percussionniste de renommée mondiale se trouve être sourde. Elle perçoit les sons graves surtout par les jambes et les pieds, et les notes aiguës plutôt par le visage, le cou et la poitrine. En 2012, Thierry Hillériteau revenait sur cette carrière hors normes.
Initiée au piano et à la clarinette dans son enfance, l’Écossaise Evelyn Glennie, née en 1965, a perdu l’ouïe à l’âge de douze ans. Elle s’est alors tournée vers les percussions et a dû introduire des recours pour être admise à l’Académie Royale de Musique à Londres. Elle est la première percussionniste à avoir mené une carrière exclusivement soliste : dédicataire de plusieurs centaines d’œuvres contemporaines, notamment des concertos, elle a également collaboré avec des artistes pop comme Elton John, Sting ou Björk.
«L’ouïe, avance-t-elle, n’est qu’une spécialité du toucher. Le son, ce n’est rien d’autre que des vibrations circulant dans l’air». Dès le XIXe siècle, le docteur Alexandre Blanchet (1819-1867) considérait le son comme une vibration que les sourds peuvent percevoir par d’autres canaux que les oreilles. Il a notamment écrit De la possibilité de faire percevoir le son aux sourds-muets incurables, et La Musique employée chez le sourd-muet au développement de l’appareil vocal et de l’audition. En 1990, Evelyn Glennie a intitulé son autobiographie (encore non traduite en français) Good Vibrations.

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