Au moment où la télémédecine devient un enjeu économique et social, les recherches informatiques révèlent le nombre et la diversité des paramètres à l’œuvre dans les processus tactiles. En 2014, Françoise Dupuy Maury faisait le point sur des travaux toujours en cours.

chirurgiens au travail en salle d'opération

Étymologiquement, le chirurgien est celui qui intervient avec ses mains. L’article rappelle la nécessité, pour que l’opération réussisse, de coordonner ses gestes avec les informations transmises non seulement par les yeux, mais par les mains elles-mêmes. Dans un premier temps, les technologies d’imagerie visuelle ont permis de connaître la zone à opérer et de guider l’action avec de plus en plus de précision. Cependant, qu’il manie un scalpel ou un laser, ou qu’il pilote un robot, «c’est grâce au toucher que le chirurgien va ajuster son geste».
Trois grandes séries de questions se posent alors pour lui donner «la sensation de la matière». D’abord, «comment et où placer les bons capteurs sur les outils et les tissus», par définition déformables et mouvants. Ensuite, comment simplifier la «quantité astronomique» de données recueillies afin que l’ordinateur puisse les transmettre en temps réel. Enfin, comment compenser le surcroît d’attention nécessaire pour que le chirurgien interprète ces informations artificielles.

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